Le Maire de Versailles : “La redistribution des richesses entre les communes est très opaque”.

Aujourd’hui, je cite un commentaire du maire de Versailles (relayé par celui de Jouy-en-Josas) tant ce texte paraît cocasse. Le nom d’un film vient à l’esprit : “l’arroseur arrosé”. En effet, l’édile versaillais se plaint de deux choses : tout d’abord de l’opacité de la redistribution inter-communale, et d’autre part, du rôle centralisateur de l’Etat, surtout quand ce dernier devient moins généreux.

Ce qui est drôle c’est que l’édile de Versailles, tout en dénonçant le manque de transparence de la gestion des fonds publics, n’avait pas fait sa déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique pendant plus de cinq ans, ce qui relève du droit pénal, avant qu’un trublion nommé contrib.city dénonce le fait.

Ensuite, les soupirs du Président de Versailles Grand Parc vis-à-vis de la centralisation française représentent un modèle d’ironie : en effet, c’est dans cette même ville que le Roi Soleil a créé un Etat omnipotent sur tout les territoires français. Sous Louis XIV, après l’humiliation de la Fronde, tout devait désormais passer par le pouvoir central! Or, comme contrib.city l’a expliqué dans des articles précédents, la centralisation à la française a traversé les différentes époques depuis le XVIIe siècle et perdure aujourd’hui, quitte à créer une mégapole de 12 millions d’habitants (1 Français sur 5) sur un tout petit territoire (3000 km2 environ à comparer aux 633 109 km^{2 [1]}calcul INSEE de l’ensemble des terres françaises^[2]sauf la Terre Adélie). Ce tout petit territoire, c’est la Région parisienne : ne représentant que 0,5% de la superficie de la France^[3]C’est-à-dire l’hexagone et les Départements et Régions d’outre-mer, elle comprime à elle-seule, pour 20% de la population nationale,  les tensions sur l’emploi, le logement, les transports et les disparités socio-économiques.

Enfin, à titre de rappel, que l’argent public vienne de la ville, de la communauté de communes, du département (encore un anachronisme, mais là datant du XVIIIe siècle), de la région, de l’Etat ou de l’Europe, il est toujours issu du même pantalon : les poches sont multiples mais c’est toujours le même vêtement (du contribuable)! Or il semblerait que malgré le fait que ces poches soient vidées par la puissance publique de plus en plus profondément (les structures publiques française contrôlent aujourd’hui 58% du PIB), les services publics ont de plus en plus de mal à faire face aux imprévus, même ceux prévisibles comme la seconde vague^[4]ou retour du même virus ou arrivée d’un autre virus, comme le voudront les biologistes. actuelle du virus Corona dont contrib.city avait parlé dès le 20 juillet dernier.

Heureusement, la liberté d’expression et le droit de sourire face aux actes de nos chers élus se sont renforcés depuis l’Ancien Régime (Molière doit soupirer d’aise), malgré les menaces – ou le consentement à faire ces menaces – de certains de nos politiciens. Le devoir de rire face à l’adversité est, quant à lui, toujours de mise. Dont acte.