Le mystère Aubert – HATVP : le titre de vice-présidente des Yvelines est retiré

Ce matin, en consultant le site de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Contrib’City s’est aperçu que, sur le compte de Marie-Hélène Aubert, le titre de vice-présidente du conseil départemental des Yvelines, entité présidée par M. Pierre Bédier, avait été supprimé : ne restait “que” celui de vice-présidente de l’agglomération Versailles-Grand-Parc, structure dirigée par François de Mazières. Les déclarations précédentes d’intérêts de Mme Aubert ont également été effacées. A la place, un simple signalement : déclaration déposée – publication à venir. Pourtant Mme Aubert, depuis le début de son mandat de conseillère départementale, en 2013, avait déjà fait plusieurs déclarations : une de 484 € de revenus mensuels (en tout et pour tout) établie en 2017. Puis en septembre 2020 – est-ce l’influence de l’article de CC daté du 27 août 2020 ? – une nouvelle déclaration de la vice-présidente des Yvelines apparaît sur le site de la HATVP. Curieusement, cette déclaration est ensuite effacée. Pourquoi? : CC l’ignore. Mystère… Mais début avril 2021, une autre publication surgit : Mme Aubert déclarait plus de 19.000 € de revenus, mais en omettant toutefois ses rémunérations en tant que maire de Jouy-en-Josas et première vice-présidente de l’agglomération de Versailles.

Ce qui est également troublant, dans la déclaration qui apparaît aujourd’hui sur le site de la HATVP, est le fait que Mme Aubert n’apparaît plus sur la liste des vice-présidents des Yvelines. En effet, en allant sur le compte de son co-listier, M. Olivier Lebrun, également vice-président des Yvelines, et déjà mentionné par CC^[1]M. Lebrun, malgré l’article du 25 février de contrib.city, n’a toujours pas renouvelé sa déclaration, datée de 2015, comme édile de Viroflay. Mais c’est une peccadille par rapport à sa co-listière!, le nom Aubert ne s’affiche pas sur la liste des autres vice-présidents. Pourtant, Marie-Hélène Aubert est bien inscrite comme vice-présidente déléguée à l’autonomie sur le site du Conseil départemental. Alors, que faut-il penser de cette contradiction? Mystère…

Ce qui est encore plus troublant, est un message laconique de l’édile de Jouy-en-Josas : Mme Aubert présente sa suppléante Maguy Raggot-Villard et précise : elle me remplacera si je démissionne ou si je suis empêchée de poursuivre mes fonctions, afin de garantir la parité au sein de notre assemblée. J’apprécie beaucoup sa bienveillance, son attitude positive et volontaire […]. Contrib’City ne peut que se réjouir de cet état d’esprit : en effet, à titre de rappel, le 4 juin 2020, Mme Aubert avait menacé par écrit, et par élus interposés, le président de Contrib’City en ces termes : Je vais porter plainte contre Foucault, pour lui mettre un peu de plomb dans la tête. Toute attitude plus bienveillante […et…] positive, notamment vis-à-vis de la liberté de la Presse, est effectivement la bienvenue! Surtout lorsque ladite Presse a toujours fait preuve d’ouverture et de diligence quant au contradictoire. Toujours est-il que la possibilité de démission ou d’empêchement de la part de Mme Aubert laisse planer un doute : y aurait-il un problème? Le mystère s’épaissit.

Peut-être que l’audience au Tribunal de Versailles (8e chambre correctionnelle), le lundi 21 juin à 14h00, éclaircira certains de ces mystères, notamment ceux relatifs à la HATVP. En effet, contrib.city a porté plainte, en janvier dernier, pour diffamation contre Mme Marie-Hélène Aubert qui avait accusé le site, lors du conseil municipal du 12 octobre 2020, d’avoir publié, le 27 août 2020, des informations à caractère diffamatoire, calomnieux et outrageant. Dans cet article, CC avait simplement informé ses lecteurs que la vice-présidente des Yvelines avait déclaré, à la HATVP, 484 € de revenus mensuels. Cela semblait peu au vu du cumul des fonctions de cette dernière : maire de Jouy-en-Josas, vice-présidente de l’agglomération de Versailles et, enfin, vice-présidente des Yvelines.