Jouy-en-Josas – Terrain de foot synthétique : une inauguration à l’ombre discrète d’un joueur de Ligue 1
Hier, le Maire de Jouy-en-Josas, Marie-Hélène Aubert, accompagnée d’une partie de son équipe municipale ainsi que de l’ancien édile jovacien, Jacques Bellier, a inauguré la rénovation du terrain de foot du Complexe sportif et associatif du Val d’Enfer. Même si nombre d’anciens joueurs n’a pas été informé de cette inauguration et si certains parents de jeunes footballeurs n’ont pas été prévenus non plus, la cérémonie s’est bien déroulée. Peut-être, toutefois, qu’une occasion a été manquée de rassembler les différents membres de l’Union Sportive de Jouy-en-Josas (USJJ) et de perpétrer l’histoire de ce club?
Quoi qu’il en soit, la transformation de la pelouse sportive en terrain synthétique est l’aboutissement d’un projet entamé durant le mandat de l’ancien maire. Christophe Ruault, conseiller municipal actuel et qui était, lors de la précédente mandature, responsable des affaires sportives, a mené le dossier. Les contraintes étaient d’ordre financier et écologique : d’un côté, Jacques Bélier, peu motivé par ce projet au départ, n’acceptait de verser “que” 200.000 euros de la part de la mairie, et de l’autre les sensibilités écologistes rechignaient à une artificialisation supplémentaire du sol jovacien. Rappelons que le budget final de ce terrain est de 586.000 € divisé ainsi : 261 k€ pour la commune, 250 pour le département des Yvelines et 75 pour la région Ile-de-France, et le total pour le contribuable.
Finalement, la transformation du terrain s’est faite et va permettre une augmentation de la cadence des entraînements, y compris pendant les périodes de pluie, sans avoir besoin de louer un des terrains de la Cour Roland, autre complexe sportif situé sur le versant nord de Jouy-en-Josas. Elle permettra également aux parents de ne plus voir arriver leur progéniture sous un masque épais de boue, quelque fois un peu salissant dans la maison. Christophe Ruault, pour terminer son discours, a évoqué un rêve fou : que l’USJJ soit le lieu de “naissance” d’un joueur professionnel.
Cependant, menant son enquête, contrib.city a rencontré, à l’extérieur du stade, un ancien entraîneur de l’USJJ : Jean-Jacques Lorriot. Ce dernier faisait jouer les enfants et ados entre 1980 et 1992. Quelle ne fut pas la surprise de CC quand cet entraîneur, discret, raconta que ce joueur existait déjà! Il s’agissait de Benjamin Genton. Lorriot repère les qualités de Genton vers 1988, persuade ses parents de l’amener au club de Versailles (où travaillait également l’entraîneur). Benjamin se retrouve donc chez les Versaillais en 1992 avant de passer professionnel : Montpellier pour un court passage, puis retour en Région parisienne à Boulogne. Il est ensuite recruté à Créteil (Afflelou l’avait remarqué) où il met son premier but en tant que pro, puis direction la Bretagne où il rejoint le club de Lorient. Après un aller-retour au Havre, il revient au club lorientais où il terminera sa carrière de joueur professionnel pour s’orienter vers le métier de coach sportif. D’après Lorriot, Benjamin Genton, dont le frère Florian est journaliste sportif, passa régulièrement sur la chaîne de télévision Eurosport.
CC met à l’honneur cet ancien pro, dans un contexte où la compétition est extrêmement dure. Si Benjamin Genton vient d’un petit club, sa taille à lui – avec son 1,88m fillette – et son talent de joueur, ne l’ont pas empêché de rester modeste et de laisser, auprès de son entraîneur jovacien, le souvenir d’un footballeur doté d’une grande gentillesse, au sens noble du terme. Sa discrétion ne l’a pas empêché non plus de percer jusqu’en Ligue 1. Bravo Benjamin et merci de transmettre ta passion aux jeunes générations!
(Photo de couverture : Marie-Hélène Aubert, Maire de Jouy-en-Josas, inaugure le terrain de foot rénové en synthétique. BdF, le 30/06/2021. )
L’artificialisation de ce terrain de foot à couté BEAUCOUP TROP CHER pour une commune comme la nôtre ! C’est scandaleux de dépenser une telle somme : il faudrait que le conseil municipal gère mieux son budget.
Entre ce terrain et la nouvelle crèche qui est une véritable folie, sans compter les 1,6 million (coup de tête de notre maire sans consultation de personne) pour le terrain de ferme urbaine qui ne sert à RIEN : il faudrait qu’îls arrêtent de dépenser à tout va —> arrêtez ces folies… et je suis polie !