Match Suisse-France : David contre Goliath!

Hier soir, le match entre la Suisse et la France nous a rappelé l’histoire de David et Goliath : une équipe d’un petit pays contre celle d’un autre nettement plus grand (surtout si l’on prend en compte la dimension francophone) et championne du monde en titre. D’un côté, une petite fédération plutôt connue pour sa maîtrise incontestable dans les sports d’hiver, notamment le ski, et de l’autre un pays qui, avec ses territoires d’outremer et son influence dans quatre continents, détient (pour combien de temps encore?) un fort pouvoir de recrutement. D’un côté, une équipe représentant une population de 8,6 millions d’habitants (1/3 de la population de la Région parisienne), de l’autre, soixante-huit millions, sans compter son influence linguistique et culturelle extérieure, souvent bien utile pour dénicher et recruter de jeunes talents.

Les Suisses, à Bucarest, avec une formation compacte, mènent le jeu en première mi-temps avec une superbe tête de leur attaquant Seferovic. En seconde moitié du match par contre, le penalty en faveur des Helvètes mais arrêté par le gardien français Hugo LLoris, change la donne : reboostés, les tricolores mettent deux buts en deux minutes[1]57e et 59e minute du match.! Score : 2-1 pour l’équipe de Didier Deschamps, après avoir frôlé un 2 à 0 en faveur des Suisses. Enfin, les Bleus confirment leur domination par une superbe lucarne tirée, telle un boulet de canon, par le milieu de terrain Paul Poqba : 3-1 pour les Français!

Cependant, l’équipe de Vladimir Petkovic, l’entraîneur suisse, fait preuve d’un sang froid incroyable. Elle revient dans la partie, met à nouveau la pression contre les joueurs de Didier Deschamps et parvient à placer deux buts en juste 9 mn, dont le dernier dans les dernières secondes du temps réglementaire : 3 partout! C’est ce qui s’appelle se rattraper in extremis

Lors des prolongations (2 x 15 mn), les joueurs des deux équipes puisent dans leurs dernières réserves : les jambes sont plus lourdes, le souffle plus court et les visages plus crispés. Voilà plus d’une heure et demi que les deux équipes s’affrontent à coup de sprints, d’arrêts brutaux, de tirs, de sauts, de coups, de blessures, de corps-à-corps, d’espoirs vite contre-carrés. Mais les esprits tiennent bon : toujours 3-3 à la fin des prolongations.

Avant que les tirs aux buts ne commencent, une question se pose : est-ce que les Helvètes vont pouvoir bien réussir cette épreuve alors qu’ils ont déjà raté l’opportunité en or d’un penalty? Les cinq tirs mis dans la cage de LLoris et le dernier coup, tiré par Mbappé, et repoussé par le goal Sommer, apporte une réponse claire. La Suisse, un petit David du football international, après un match d’une rare intensité, bat les champions du monde et montent en quart de finale.

On dit que le sport est une école de vie : ce match a montré, en tout cas, qu’un groupe déterminé et prêt à puiser dans toutes ses réserves et sa discipline, pouvait obtenir une victoire que beaucoup estimaient illusoire. Les Helvètes vont pouvoir chanter leur hymne national :

Sur nos monts, quand le soleil
Annonce un brillant réveil,
Et prédit d’un plus beau jour le retour,
Les beautés de la patrie
Parlent à l’âme attendrie ;

Bravo les Suisses et merci aux deux équipes pour leur talents impressionnants!

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