Incident environnemental à Saclay et à Jouy-en-Josas

Une odeur nauséabonde et une eau très sale ont attiré l’attention de nombreux Jovaciens, aujourd’hui, sur les rives du bief de la Bièvre. Contrib’City a contacté le Syndicat Intercommunal pour l’Assainissement de la Vallée de la Bièvre (SIAVB) qui a confirmé l’origine accidentelle de la pollution au purin du Ru St Marc et du bief. D’après le syndicat, cet évènement a entraîné une pollution organique des cours d’eau en aval. Des travaux d’observation – mais sans prélèvements avec mesures chiffrées – et de rétention ont été effectués. D’après le SIAVB, si le ru et le bief ont été pollués, la rivière de la Bièvre, en revanche, du fait de son débit actuel, 400 litres d’eau par seconde[1]débit calculé légèrement en amont de l’affluence du Ru de St Marc et du bief, a mieux supporté cet incident : le purin a été plus dilué. 

CC a également contacté par téléphone la ferme de Viltain, dirigée par M. Olivier des Courtils. Un des responsables, M. Stéphane Morelli[2]CC n’est pas sûr de l’orthographe du nom, a confirmé le caractère accidentel. D’après ce dernier, du fait des nombreuses et fortes précipitations pendant le mois de juillet et ce début août, la poche contenant le purin a été soumise à une forte pression et l’engrais s’est répandu dimanche ou lundi dernier. Toujours d’après M. Morelli, il se peut également que le vent récent ait soulevé une tôle qui a percé la poche. Du fait des vacances, aucun étudiant d’HEC, voisine de la ferme dont le cheptel contient 350 vaches, n’a pu repérer et alerter les membres de l’exploitation agricole. Les exploitants ont pompé la poche et fait de l’épandage[3]La date officielle, selon Olivier des Courtils, à partir de laquelle l’épandage est autorisé, est le 15 avril.

Les évènements pluvieux dans cette partie de la Haute Vallée de la Bièvre souligne deux points d’aménagement qui doivent retenir notre attention : d’une part, les conséquences de fortes pluies sont multiples, et d’autre part, la gestion de l’utilisation du territoire par des acteurs divers, mais complémentaires, appelle à une concertation. Ceci afin de prévenir ce genre d’incident et de permettre une meilleure harmonie des activités agricoles comme tertiaires, au sein d’une zone péri-urbaine à caractère plutôt résidentiel mais souhaitant développer son agriculture à circuit court.

Pollution d’origine organique (purin de vaches) dans le bief de la Bièvre, dans le centre de Jouy-en-Josas. Le point blanc est un poisson mort. Photo : BdF, le 4 août 2021.
Panneau montrant la richesse de l’éco-système en milieu péri-urbain de la vallée de la Bièvre. Photo : BdF, le 4 août 2021, centre de Jouy-en-Josas.
Portail du site en ligne de la ferme de Viltain. L’agriculture péri-urbaine, de pleine terre, permet une distribution de produits agricoles à circuit court. Elle donne la possibilité aux citadins, dont la plupart ont des racines rurales, de (re)découvrir ce monde. L’implantation d’exploitations agricoles en zone péri-urbaine permet également de lutter contre l’extension urbaine, en gardant la vocation agricole de terrains qui pourraient, sinon, devenir constructibles. Source : Ferme de Viltain. https://www.viltain.fr/ (copie d’écran datée du 4 août 2021).

(Photo de couverture : panneau alertant les promeneurs le long du bief de la Bièvre, à Jouy-en-Josas. BdF, le 4 août 2021)

Références[+]

4 réflexions sur “Incident environnemental à Saclay et à Jouy-en-Josas

  • 5 août 2021 à 11 h 50 min
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    Va falloir s’habituer à ces odeurs et notamment pour les habitants du quartier des Metz qui auront droit à une magnifique ferme agricole bio.

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  • 4 août 2021 à 20 h 03 min
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    Avec le purin de Viltain, nous n’avons plus que lisier pour pleurer…

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