Ouverture d’un hébergement COVID-19 à Jouy-en-Josas
Ce matin, le préfet Jean-Jacques Brot (expérimenté dans l’accueil de personnes en difficulté), accompagné du député Jean-Noël Barrot et de la maire-adjointe Marie-Hélène Aubert, a ouvert le centre temporaire d’hébergement pour les personnes sans domicile fixe atteintes ou probablement atteintes du virus Corona. Pour rappel, JJ Brot avait ordonné la réquisition du site, situé dans les Bas-Prés de la commune de Jouy-en-Josas.
Ce centre, qui doit accueillir une cinquantaine de pensionnaires jusqu’au 31 mai 2020, sera géré par la Croix-Rouge qui a les statuts d’association et d’entreprise sociale à but non lucratif. Cet hébergement est situé sur l’ancien site de la société Thalès qui sera transformé en logements pour les étudiants d’HEC, à la prochaine rentrée universitaire.
Marie-Hélène Aubert, qui a largement gagné l’élection municipale controversée du mois de mars[1]CONTRIB’CITY, Le Président, le Maire et le carnaval, le 24 mars 2020. Disponible sur : https://contrib.city/wp-admin/post.php?post=2443&action=edit&classic-editor, et actuellement adjointe au Maire pour les questions sociales, informe les Jovaciens que cette mesure permettra d’éviter que des personnes atteintes, ou potentiellement atteintes, ne puissent diffuser le virus autour d’eux.
L’opposition municipale, Un Avenir Pour Jouy, en la personne de son responsable Grégoire Ekmedje, a proposé de créer un comité de suivi tripartite : la majorité actuelle, l’opposition et une personne extérieure. Le dernier de ces trois points reste difficile, par manque de volontaires.
Un médecin local, interrogé par Contrib’City, nous a informé que la tenue adéquate dans un bâtiment recevant des personnes malades du Covid-19 était la même que dans une salle d’opération : un masque (aux normes), une charlotte, une blouse et des sur-chausses. Espérons que ces mesures de lutte contre la propagation du Corona seront bien respectées.
A toute fin utile, CC rappelle que le site des Bas-Prés est inondable.
Liens[2]MAURON Laurent, “Des sans-abri malades du coronavirus soignés dans l’ancien site Thales des Yvelines”, Le Parisien, le 25 mars 2020, [Consulté le 27 mars 2020]. Disponible sur : http://www.leparisien.fr/yvelines-78/coronavirus-dans-les-yvelines-l-ancien-site-thales-accueillera-des-sans-abri-a-jouy-en-josas-25-03-2020-8287605.php[3]EKMEKDJE Grégoire – UAPJ, Réquisition du site des Bas-Prés par la préfecture des Yvelines, le 26 mars 2020. [Consulté le 28 mars 2020]. Disponible sur : https://0424a129-a74c-404f-83d2-b74388fce628.filesusr.com/ugd/fcddf9_dd8e725244ff466da278dadd331445c1.pdf [4]MAIRIE de JOUY-en-JOSAS, Réquisition des Bas-Prés, [Consulté le 3 avril 2020]. Disponible sur : http://www.jouy-en-josas.fr/requisition_baspres.aspx
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Références
Oui Daniel et Bertrand vous posez les bonnes questions. le constat que je fais c’est que malheureusement les politiques ne sont pas à la hauteur. Délocalisations, bradage de nos fleurons, fait que la France n’est plus à la hauteur de la tâche. On fait sans avoir les moyens. gageons que cette crise sanitaire eveille la conscience de nos politiques et reoriente la France vers plus de résilience.
Je reste sans voix devant le rappel que le site des Bas Prés est “inondable”….. Qu’est-ce que cela vient faire ici?
La réduction du risque de propagation du virus par la prise en compte de 50 SDF atteints du virus, est évidemment sans commune mesure avec le minuscule risque théorique d’une inondation dans les 2 mois qui viennent!!!….(puisque je lis que c’est en principe jusqu’à fin mai….).
Alors, quel est le sens de cette remarque? Préparer un débat futur bien politicien sur le thème rebattu de cette “inondabilité”? On pourrait le penser, et le craindre….
Et si on se posait les vraies bonnes questions, en vérifiant effectivement la bonne gestion de ce centre en termes d’équipements pour les soignants, plutôt que de lancer des combats d’un autre temps?
Bonjour Daniel,
Merci d’avoir donné votre point de vue, tout à fait sensé.
A première vue, le fait de rappeler le risque d’inondation peut effectivement sembler saugrenu. Mais si l’on approfondit ce problème, ce dernier peut représenter un sur-risque qui peut aggraver le premier. Or, tant qu’un risque est connu mais ne s’est plus réalisé depuis quelques temps (ou bien pas du tout), on a tendance à l’oublier, surtout lorsqu’il existe des enjeux financiers à très court terme. Avertir de ces situations peut faire courir le risque de passer pour un idiot. Qui a prévenu de l’émergence du virus Corona alors que le virus se développait publiquement en Chine? Je suis sûr qu’il y avait des lanceurs d’alerte mais notre système médiatique les a peut-être cachés. L’économiste Jacques Attali et le médecin Didier Raoult nous ont avertis plusieurs fois, durant cette dernière décennie, au sujet de notre vulnérabilité face aux épidémies. Pas grand monde n’a pris leurs avertissements au sérieux. Aujourd’hui, le Corona qui, pour l’instant, a fait moins de victimes que la pandémie de H1N1 (plus de 18.000 décès en 2014 en France) ou de grippe classique, nous rappelle à l’ordre et ce d’une façon brutale.
Contrib’City s’intéresse depuis des années aux enjeux humains et matériels, particulièrement dans les domaines socio-économiques et environnementaux, au sein des milieux (péri)urbains. Le site va continuer à travailler sur la prévention et se pencher sur la question de la centralisation à la française, facteur de fortes vulnérabilités, que ce soit dans les domaines de la santé, de l’économie, du monde social ou de l’environnement. CC met l’accent sur le fait que la gestion d’une agglomération comporte plusieurs facteurs de risques différents et que ces derniers interagissent entre eux. Par exemple, le Corona, aléa médical, a engendré de très fortes secousses dans les mondes financier et social.