Que sont les poulains de Vilvert devenus ?

Le 21 juin, on pouvait voir à Vilvert quatre beaux poulains. « C’est exceptionnel » m’avait-on dit sans que je comprenne pourquoi. Retour sur les lieux le 4 juillet avec l’envie de prendre de leurs nouvelles. Ce dimanche de fête des pères, ils écartaient leurs antérieurs pour brouter. Quinze jours plus tard, seraient-ils encore gênés par la longueur de leurs pattes avant ? Je les cherche. Ils ne sont nulle part, ni dans les prés, ni dans les écuries. Curieux, j’interroge la palefrenière. « Ils sont partis à Senonches ». Montés dans un van, direction le Perche.  Les jeunes cavaliers de Brimborion peuvent les rejoindre à Oakland – qui sonne un peu comme Heartland, cette série télévisée tournée dans un ranch – pour des stages d’été « au vert ». Ce centre équestre et haras a changé de propriétaire en 2018 : Isabelle Brel, la fille de Jacques Brel, l’a vendu à l’association Brimbo (diminutif) dont le siège est en Île-de-France. Ses chevaux et poneys, que le journal eurélien  (l’Echo Républicain du 05/09/2019) qualifie de parisiens, profitent « des bons pâturages et des espaces verts ». La fille du chanteur soulignait déjà « le petit côté vacances » de ce lieu proche de Senonches.

Rétrospectivement nous avons eu de la chance de voir des poulains à Vilvert. Leur séjour est bref. Un mois après leur naissance, ils partent à Oakland, jusqu’à ce qu’ils puissent être « manipulés ». Une longue préparation les attend au Mesnil-Thomas : travail à pied, débourrage… avant d’être « porteurs », c’est-à-dire d’avoir un cavalier sur le dos. Un philosophe [1] ou une spectatrice d’Heartland.

Pour les enfants et les poulains, pension complète assurée.

[1] Allusion au voyage de Gaspard Koenig

3 réflexions sur “Que sont les poulains de Vilvert devenus ?

  • 7 juillet 2020 à 16 h 02 min
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    Si belle cette vallée, si belle la bièvre, si beau mon village, dommage que la bétonisation vienne tout gâcher !!!!!

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  • 6 juillet 2020 à 22 h 45 min
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    Un grand merci à Christophe pour ce témoignage sur l’activité équestre de la Vallée de la Bièvre, en lien avec le Perche.

    Le style de l’auteur laisse, peut-être, entrevoir un air bucolique et un soupçon de nostalgie – le temps passe, comme Jacques Brel – mêlé à la joie de la vie qui s’annonce : les futurs chevaux et les enfants.

    Le titre du texte lui-même mélange, l’air de rien, passé (“devenus”) et futur (“les poulains”).

    Le val, dans sa beauté, laisse entrevoir les deux sentiments mêlés : des personnages de l’ancien temps (Hugo, Blum) perdus dans les brumes végétales du crépuscule, mais dont les traces se mêlent aux cris de joie des écoliers ou aux rêves des étudiants.

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    • 9 juillet 2020 à 19 h 25 min
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      Oui absolument ça inspire à la mélancolie

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